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Guide des droits et des démarches administratives
Obligation alimentaire liée au mariage : époux(se), beaux-parents....Fiche pratique
Vous voulez vous marier et vous vous interrogez sur les obligations qui en découlent ? En vous mariant, vous vous engagez à apporter une aide matérielle à votre époux ou épouse. Vous vous engagez aussi à l'égard de vos beaux-parents. On parle d'obligation alimentaire. Celle-ci est toujours réciproque. Le montant de l'aide varie en fonction de vos ressources et des besoins de celui qui la demande.
En vous mariant en France, vous vous engagez à apporter votre aide à votre épouse ou époux si elle/il se retrouve dans le besoin.
Vous devrez lui fournir une aide matérielle pour lui permettre d'assurer sa subsistance. On parle d'obligation alimentaire.
Vous vous engagez de la même manière envers vos beaux-parents, c'est-à-dire les parents de votre conjoint.
L'obligation alimentaire s'applique du fait de votre mariage, quel que soit le régime matrimonial pour lequel vous optez.
Il est impossible d'y renoncer (par exemple par contrat).
L'obligation alimentaire est toujours réciproque. Votre épouse, ou époux, et vos beaux-parents sont donc également engagés envers vous.
L'aide porte sur les dépenses nécessaires à la vie courante (nourriture, logement, santé, etc.).
L'obligation alimentaire peut être apportée par l'un des moyens suivants :
En nature (par exemple, logement gratuit, nourriture)
Par une pension versée en argent
À noter
Vous avez également une obligation de contribution aux charges du mariage. Celle-ci s'applique même si votre conjoint n'est pas dans le besoin. Elle porte aussi sur les dépenses liées aux enfants et aux loisirs.L'obligation alimentaire est une conséquence du mariage.
Le montant de l'obligation à apporter dépend à la fois des besoins de celui qui demande l'aide et des ressources de celui doit la verser.
Celui qui réclame l'aide alimentaire (le créancier d'aliments) doit être dans le besoin.
Il doit être dans l'impossibilité de pourvoir à sa subsistance par ses biens personnels ou son travail.
Le besoin porte sur tout ce qui est nécessaire à la vie courante.
Cela comprend les éléments suivants :
Nourriture
Vêtements
Logement (y compris chauffage, éclairage)
Santé (médicaments, frais d'hospitalisation, etc.)
À noter
L'obligation alimentaire comprend les frais d'accueil en maison de retraite.Celui à qui on réclame l'aide (le débiteur d'aliments) doit avoir des revenus suffisants.
Toutes ses ressources personnelles sont prises en compte.
S'il vit en couple, le partage des charges courantes avec son conjoint (loyer, emprunt, etc.) est pris en compte.
Vous êtes dans le besoin
Votre époux (ou votre beau-parent) a des ressources suffisantes pour vous apporter une aide alimentaire
Si la pension qui vous a été attribuée n'est pas versée, vous pouvez utiliser les moyens suivants :
Plainte en abandon de famille
Si vous disposez d'un jugement, vous pouvez entamer une procédure de paiement direct dès le 1er impayé.
Vous devez vous adresser à un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire).
La pension sera prélevée directement, par exemple sur le salaire ou le compte bancaire de celui qui doit la verser.
En cas d'échec, vous pouvez demander un recouvrement par le Trésor public en sollicitant le procureur de la République dont dépend votre domicile.
Commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire)
Tribunal judiciaire
Si la pension alimentaire fixée par le juge n'est pas versée pendant plus de 2 mois, il s'agit d'un abandon de famille.
C'est un délit puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 15 000 € d'amende.
Vous devez écrire au procureur de la République du tribunal judiciaire dont dépend votre domicile (ou celui de la la personne qui vous doit la pension).
L'obligation alimentaire prend fin en cas de divorce.
L'obligation alimentaire vis-à-vis de vos beaux-parents (de votre gendre ou de votre belle-fille) prend fin dans les cas suivants :
Divorce
Décès de l'époux et des enfants communs des 2 époux
À noter
Si les époux n'ont pas eu d'enfant ensemble, le décès d'un des époux fait disparaître l'obligation alimentaire de l'époux survivant vis-à-vis de ses beaux-parents.Question ? Réponse !
- Est-on obligé d'aider ses parents ou beaux-parents qui sont dans le besoin ?
- Peut-on modifier la pension alimentaire si le salaire de l'autre parent augmente ?
- Difficultés à payer les frais d'hospitalisation : que peut-il se passer ?
- L'époux survivant peut-il réclamer une pension alimentaire aux héritiers ?
Où s'adresser ?
Références
-
Code civil : articles 203 à 211
Obligations qui naissent du mariage -
Code civil : articles 212 à 226
Obligation de secours entre époux (article 212) -
Code pénal : articles 227-3 à 227-4-1
Abandon de famille -
Code de procédure civile : articles 42 à 48
Compétence territoriale du juge -
Code de l'action sociale et des familles : articles L132-1 à L132-12
Récupération (article L132-6) -
Code de l'action sociale et des familles : articles R132-9 à R132-10
Mise en jeu de l'obligation alimentaire